sábado, 9 de outubro de 2010

On est pas obligés

Je ne veux pas une vie
En forme de bac à sable
En forme d’aquarium
Aplatie comme un tapis.
Je ne veux pas de vie à ritournelle, ni à refrain
Je ne veux pas de vie à frein.
Je veux une vie tapie de petits riens.
Je ne veux pas d’une vie polie et urbaine, pleine de civilités.
Je ne veux pas d’une vie réfléchie et murie.
Cette vie ce n’est pas un projet raisonnable.
C’est une vie qui gambade hors des sentiers battus, hors des normes et des règles établies.
Une vie sur un chemin qui ne va nulle part mais qui chemine.
De toute façon, quels que soient les chemins, on ne sait jamais où ils nous minent.
Devant moi, je veux une avenue de mots bleus, doux comme les matières  inexistantes, tissés de fils de soi.
Pavée de mots multicolores.
Une vie comme une bulle de forêt, de bois et de mousse et d’infini.
Soufflée et forte, irisée, qui brille aux rayons du soleil.
Une vie qui n’existe pas mais dont on ne peut nier l’existence.
Une vie intérieure comme un cocon
Où les matins sont azur, tous les jours, et où la pluie n’est pas acide.
Faite de petits gestes dits et de petits mots doux  comme des dessins d’enfants.
Il n’y a que des mots à entretenir et un espace qui n’a pas besoin de maintenance.
Un espace tendre et suspendu au bord de lèvres qui  ne les ont pas prononcés.
Une envie de tous les jours où on n’est pas obligés.

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